Aller au contenu

5 jours pour l'itinérance à l'UdeS du 11 au 16 mars

Des étudiants dorment dehors pour une bonne cause

Trois des organisateurs de l'événement, Jérôme Guay, Cédric Breton Daigle et Jessica Guimond-Villeneuve, entourent Olivier Moreau, l'un des participants.
Trois des organisateurs de l'événement, Jérôme Guay, Cédric Breton Daigle et Jessica Guimond-Villeneuve, entourent Olivier Moreau, l'un des participants.
Photo : Michel Caron

Un oreiller, des couvertures, un toit : ces éléments de confort sont devenus presque invisibles tant ils sont ancrés dans notre quotidien. Pourtant, des étudiantes et étudiants de plusieurs universités canadiennes relèvent depuis 2005 un défi qui a pris racine à l'Alberta's School of Business : vivre cinq jours dans la peau d'un sans-abri. Du 11 au 16 mars, sept étudiants de l'UdeS camperont sur le seuil du pavillon de la Faculté d'administration, privés de leurs sources habituelles de nourriture et de revenus. Leur objectif : récolter 10 000 $ pour soutenir les groupes d'aide aux personnes itinérantes en Estrie.

Un problème ignoré

Cédric Breton-Daigle étudie au baccalauréat en communication, rédaction et multimédia. L'an passé, un ami l'a incité à prendre part à l'événement et à vivre l'expérience de l'itinérance. Cette année, il a décidé de s'impliquer davantage en se joignant à l'équipe d'organisation sherbrookoise de la campagne pancanadienne.

«L'itinérance est un problème facile à ignorer, déclare l'étudiant. Réaliser qu'il y en a autour de soi, c'est saisissant. Moi, ça m'a poussé à intervenir.»

Les règles des 5 jours

En participant à la campagne, les étudiants s'engagent à respecter certaines règles. Ils doivent vivre et dormir dehors toute la durée de la campagne et se nourrir uniquement des denrées qui leur sont offertes. Ils doivent aussi renoncer à utiliser leurs sources de revenus et remettre les dons en argent qu'ils perçoivent à la Table de concertation sur l'itinérance en Estrie.

Pour que l'expérience soit réaliste, ils s'abstiennent également d'utiliser leurs privilèges d'étudiants (douches sur le campus, laissez-passer d'autobus…), mais ils sont tenus d'assister à leurs cours et d'effectuer leurs travaux… sans utiliser de gadgets. Pas de téléphone, pas de portable, pas de lecteur de musique, pas de réveille-matin!

L'un des objectifs des 5 jours pour l'itinérance est de conscientiser la population à la situation des sans-abris. C'est pourquoi les participants de près de 30 universités canadiennes partageront leur expérience avec le public par l'entremise d'un blogue sur le site officiel de la campagne.

Agir pour aider

«Voir que les gens sont sensibles à la cause, obtenir une bonne réponse de la population, c'est ce qui me touche le plus dans ma participation aux 5 jours pour l'itinérance», explique Cédric Breton-Daigle.

Le bracelet orange officiel, qui permet de démontrer son soutien à la campagne, est offert en échange d'un don de 5 $. La communauté universitaire ainsi que la population en général est aussi invitée à apporter des denrées non périssables, des dons en nourriture ou en argent au campement des étudiants, qui sera situé aux portes de la Faculté d'administration, près du passage piétonnier souterrain.

Dormir au show

Toute la semaine, des activités sont organisées pour souligner la 4participation de l'Université de Sherbrooke aux 5 jours pour l'itinérance. La campagne locale sera inaugurée le 11 mars avec une rencontre d'information au Tremplin 16-30, un organisme Sherbrookois qui intervient auprès des jeunes adultes en recherche d'autonomie. L'événement majeur, le spectacle Dormir au show, présentera plusieurs artistes, dont le poète de l'oralité et champion mondial de slam David Goudreault.

La clôture officielle des 5 jours pour l'itinérance aura lieu le vendredi 16 mars à l'Agora du Carrefour de l'information. Il est possible de contribuer à la campagne dès maintenant en passant par le site Internet officiel des 5 jours pour l'itinérance à Sherbrooke.


Informations complémentaires