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Premier colloque pour étudiants sur le religieux contemporain

Une discipline au cœur des enjeux religieux d'aujourd'hui

Stéphane Bürgi, Marie-Sophie Demoflys et Annie Bourgeois participaient au colloque avec 20 autres étudiants provenant de 7 universités du Québec, de l'Ontario, de la France et de la Belgique.
Stéphane Bürgi, Marie-Sophie Demoflys et Annie Bourgeois participaient au colloque avec 20 autres étudiants provenant de 7 universités du Québec, de l'Ontario, de la France et de la Belgique.
Photo : Michel Caron

Le 27 avril se déroulait le premier colloque pour étudiants sur le religieux contemporain La «religion en train de se faire» − Regards interdisciplinaires. Il a réuni 23 étudiantes et étudiants des 2e et 3e cycles en droit, sciences politiques, sociologie, anthropologie, sciences des religions, études du religieux contemporain et philosophie. Ces étudiants provenaient des universités de Sherbrooke, de Montréal, d'Ottawa et de Montpellier ainsi que de l'Université Laval, de l'UQAM et de l'Université catholique de Louvain.

Les présentations se sont succédé de 8 h 30 à 17 h. Les thématiques abordées illustraient la grande variété des travaux des étudiants qui s'intéressent aux phénomènes du religieux contemporain. En bonne place se trouvaient la laïcité, la diversité religieuse (incluant l'athéisme), les minorités ethniques et leur culture, les rapports entre religions et États, la quête de sens ainsi que les mutations du religieux dans nos sociétés d'aujourd'hui.

Un espace pour apprendre et échanger

«Un colloque étudiant est l'occasion d'être confronté pour une première fois à la communication scientifique, explique Marie-Sophie Demoflys. C'est une première expérience pour moi, et de le faire avec des collègues étudiants est rassurant. C'est aussi la possibilité de percevoir le thème sur lequel je travaille à travers d'autres disciplines que la mienne.»

Marie-Sophie Demoflys et sa collègue Nadia Boutouba, toutes deux doctorantes en droit à l'Université de Sherbrooke et à l'Université Montpellier I, ont coécrit la communication Diversité religieuse dans les établissements scolaires et laïcité présentée par Marie-Sophie Demoflys.

«J'ai une maîtrise en sciences politiques, dit pour sa part Stéphane Bürgi. La question du religieux est centrale dans mon projet de doctorat. Je me suis inscrit au colloque pour m'initier à mon nouvel univers. J'ai été frappé par la variété des sujets traités. J'ai pu apprécier l'aspect interdisciplinaire et découvrir que mon sujet est présent dans plusieurs autres projets. J'ai rencontré un autre étudiant dont les travaux rejoignent les miens, et nous avons déjà eu quelques échanges enrichissants.» Étudiant au doctorat en études du religieux contemporain, Stéphane Bürgi a préparé une communication qui s'intitule Christianisme et libéralisme : un dialogue à renouveler?.

Sa collègue, Annie Bourgeois, sociologue et enseignante au niveau collégial, s'est intéressée aux peuples du Nord québécois dans sa communication Le religieux : espace de rencontres interculturelles chez les Innus de Nutashkuan et les Macacains de Natashquan. «Nous sommes souvent enfermés avec nos livres, dit-elle. Le colloque nous permet de sortir de notre démarche individuelle pour discuter avec d'autres étudiants. Ainsi, j'ai eu la surprise de réaliser avec un autre étudiant qui a un sujet complètement différent du mien que nous avions développé un cadre théorique semblable.»

De belles collaborations et un étudiant récompensé

Le comité scientifique du colloque était composé des professeurs Marc Dumas, David Koussens et Patrick Snyder ainsi que de l'étudiante Annie Bourgeois, coordonnatrice de l'événement. Les professeurs Claude Gélinas, Pierre C. Noël, Louis-Charles Lavoie et Martine Pelletier, quant à eux, se sont vu confier la présidence d'un atelier.

Près de soixante personnes ont assistées à la conférence de clôture Burqa Bla Bla Bla? – Racisme et pluralisme religieux dans l'Union européenne, donnée par Valérie Amiraux. Professeure à l'Université de Montréal, Valérie Amiraux est titulaire de la Chaire de recherche du Canada en études du pluralisme religieux et de l'ethnicité.

Hôtes de l'événement, les membres de l'Association étudiante de la Faculté de théologie et d'études religieuses ont invité tous les participants du colloque à terminer la journée par un cocktail et à prolonger les discussions.

Patrick Snyder, Raphaël Mathieu Legault-Laberge, David Koussens et Annie Bourgeois au moment de la remise de la bourse de 500 $ offerte par la Faculté de théologie et d'études religieuses à l'étudiant ayant présenté la meilleure communication scientifique.
Patrick Snyder, Raphaël Mathieu Legault-Laberge, David Koussens et Annie Bourgeois au moment de la remise de la bourse de 500 $ offerte par la Faculté de théologie et d'études religieuses à l'étudiant ayant présenté la meilleure communication scientifique.
Photo : Josée Courtemanche

C'est à ce moment qu'a été dévoilé le nom de l'étudiant s'étant le mieux illustré par la qualité de sa présentation. Raphaël Mathieu Legault-Laberge, doctorant en études du religieux contemporain, a convaincu le comité scientifique de la rigueur de sa démarche avec sa communication D'hier à aujourd'hui : permanence et mutations du religieux selon les migrations des Mennonites.

«Ce colloque est le premier d'une longue tradition», promet le professeur David Koussens, à l'origine de l'événement. Prochain rendez-vous au printemps 2013!»

Les actes du colloque seront publiés dès l'automne 2012 grâce à une collaboration avec la revue Scriptura : Nouvelle Série.