Arrêter d'en faire trop
Il est tellement facile de se mettre à l’ouvrage quand on aime ce qu’on fait! On a le vent dans les voiles et le temps passe vite. Mais en faire trop c’est comme pas assez… Petite réflexion sur les gens qui, tout comme les horloges, n’arrêtent jamais, comme le disait si bien ma grand-mère.
Être plongé corps et âme dans un travail de session sans y voir la fin, ça vous est déjà arrivé? Probablement par excès de perfectionnisme, par souci du détail et du travail bien fait. On révise nos références, corrige nos phrases, ajoute du contenu, peaufine le tout qui finalement, n’est jamais assez soigné malgré les heures de travail excessives. Bref, le résultat n’est jamais assez satisfaisant.
Êtes-vous plutôt de ceux qui ne comptent pas vos heures d’étude tellement vous êtes passionné? Ces personnes semblent travailler par pur plaisir. Mais elles sont tellement captivées par le sujet qu’elles y passent beaucoup trop de temps au point de sacrifier leurs loisirs. À la longue, elles s’isolent et n’ont plus de vie.
Peut-être connaissez-vous des gens qui procrastinent sans se l’avouer vraiment. Ils se donnent bonne conscience en passant tellement de temps à étudier, à faire les lectures demandées ou à chercher des références pour un travail écrit qu’au bout du compte, ils finissent par justifier ainsi le manque de temps ou le retard accumulé pour un autre travail qu’ils évitent, souvent parce qu’il est plus difficile à organiser ou plus exigeant à faire.
Tous ces comportements ont le même résultat : un certain déséquilibre s’installe. En accordant trop de temps aux études et pas assez pour les loisirs, le sommeil et l’alimentation, on devient moins productif et on risque l’épuisement. L’équilibre de vie que l’on a besoin pour bien fonctionner est brisé.
Des repères pour savoir quand s’arrêter? Oui, il en existe! Vous trouverez dans vos plans de cours le nombre d’heures de cours, de laboratoire et de travail personnel que vous devriez prévoir chaque semaine. Cet estimation guidera votre gestion du temps hebdomadaire. De plus, il est recommandé de prendre des pauses actives de 15 minutes après chaque bloc d’étude de 50 minutes. Une planification réfléchie de vos périodes d’étude aide à mettre des limites. Ne dépassez pas 10 heures de travail intellectuel par jour, sinon vos neurones vont surchauffer! Évidemment mettre 25 heures de travail sur un rapport de labo qui compte pour 2 % n’est pas rentable.
Étudier, c’est un peu comme courir un marathon. Sprinter au départ vous épuisera et vous n’atteindrez pas la ligne d’arrivée. Au contraire, marcher ne vous permettra pas de terminer la course à temps. Pour réussir, il faut une vitesse constante et un rythme régulier.
Pauline Leblanc, c.o.
Marie-Claude Poirier, M.Ps.
Soutien à l’apprentissage
Service de psychologie et d’orientation
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