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Un mal qui se soigne...

Quand j’ai commencé l’université, j’ai décidé de profiter de ma nouvelle vie pour changer certains aspects de ma personne. Particulièrement, quand je rencontrais du monde, je ne savais plus quoi dire après le « Salut, ça va? » d’usage. Je me suis dit que si je voulais que les choses changent vraiment, il me faudrait mettre un peu d’effort. J’ai fini par développer quelques trucs qui fonctionnent plutôt bien.

D’abord, la règle d’or est de ne jamais penser à ce que l’autre peut penser de moi. Puis, je passe à l’action : me forcer à sortir, à aller vers les gens. C’est là que je me suis rendu compte que quand tu es dans un endroit public où il y a une activité, le plus souvent, il y a quelqu’un qui finit par t’adresser la parole. Ensuite, j’applique la tactique suivante : je m’informe de l’autre à qui je parle. Pas de questions indiscrètes. Seulement des choses générales comme : « Viens-tu de Sherbrooke? », « Connais-tu du monde ici? », etc. Généralement, ça ne prend pas beaucoup de temps pour que l’autre s’informe de moi à son tour. Par après, si j’ai la chance d’être tombé sur quelqu’un qui a de la jasette, le tour est joué. Si je suis tombé sur quelqu’un d’aussi réservé que moi, l’échange peut tomber à plat. Alors j’utilise ma tactique no 2, qui consiste à parler de ce qui se passe autour. Il suffit de porter attention, il y a toujours quelque chose : la musique, l’ambiance, etc. C’est sûr que je peux parler un peu de moi aussi, du genre : « Je ne connais pas personne ici » ou « C’est la première fois que je participe à cela ». J’ai remarqué aussi que pour entreprendre une conversation, c’est pas mal pareil avec un gars ou une fille. C’est un peu plus tard que ça se corse avec les filles, surtout quand tu te rends compte qu’elle t’intéresse… Mais ça, c’est une autre affaire.

Signé : un timide qui s’est pris en main


Johanne Bernatchez, psychologue
Service de psychologie et d’orientation
819 821-7666