La recette gagnante!
Je suis à bout! J’ai tellement de choses à faire… Entre mes travaux d’équipe, l’étude pour mes examens, mon emploi à temps partiel, ma famille qui me réclame, mes amis qui veulent me voir et mon copain qui trouve que je le néglige… Je manque de temps!
Je suis fatiguée, j’ai de plus en plus de mal à me concentrer et ma motivation fond comme de la neige au soleil. Ça ne peut plus durer, je ne pourrai jamais survivre jusqu’à la fin de la session dans ces conditions…
Ce n’est pas la première fois que je me retrouve dans une telle situation. Quand je suis submergée de travail comme en ce moment, ma première réaction est de cesser de m’entraîner, de diminuer mon temps de sommeil et de prendre des repas vite faits. Ça me donne l’impression de sauver du temps et d’être plus efficace. Avec le temps, je me suis bien rendu compte que ma façon de gérer mes surcharges de travail est contre-productive… Chaque fois, le résultat est le même : je suis de plus en plus fatiguée, je manque d’énergie et je deviens extrêmement stressée… et irritable!
Au printemps dernier, en surfant sur Internet, je suis tombée par hasard sur la maxime d’un psychologue américain, Steve de Shazer, qui disait : « Si ça ne marche pas, ne recommencez pas, faites autre chose. Par contre, une fois que vous savez ce qui marche, refaites-le ». Cette façon de voir les choses m’a déroutée par sa simplicité et sa logique. J’ai alors tenté de l’appliquer à mon problème : au lieu de gérer mes surcharges de travail de la même façon année après année, j’ai tenté de « faire différent ». J’ai donc conservé l’entraînement physique au cœur de mes priorités, car le sport me libère de mon stress. Puis, je me suis assurée de dormir suffisamment et je prenais le temps de préparer des repas simples et rapides, mais sains. Au bout du compte, j’ai constaté que je gagnais du temps, car j’avais plus d’énergie et plus de facilité à me concentrer, ce qui me rendait plus efficace dans l’exécution de mes travaux scolaires. À la fin de la session, j’étais fatiguée, certes, mais j’ai réussi à compléter mes examens avec la satisfaction d’avoir malgré tout préservé un certain équilibre dans ma vie.
En y repensant, je vois bien que j’ai déjà expérimenté « ce qui marche » pour moi en situation de surcharge de travail… Il ne me reste plus qu’à le refaire!
Geneviève Gilbert, psychologue
Service de psychologie et d’orientation