Favoriser l’intégrité
Selon Lang (2013), la meilleure défense contre la tricherie académique est un environnement éducatif centré sur l’apprentissage. La structure de cet environnement éducatif comprend les exigences du programme, la conception pédagogique des cours, les pratiques d’enseignement utilisées dans chaque cours, la nature et l’administration des travaux et des examens, ainsi que la qualité de l’alliance pédagogique entre l’étudiant et l’enseignant. Lang en est arrivé à cette conclusion en cherchant comment il pouvait contrer la tricherie dans ses cours et en se rendant compte que plusieurs actions entreprises jusqu’à maintenant (identification des profils des tricheurs, statistiques sur le nombre d’étudiants qui trichent et sur les raisons pour lesquelles ils le font, campagnes de prévention et de sensibilisation à ce qui est considéré comme fraude académique, menace de sanctions) ne lui donnait pas de pouvoir dans son cours, comme professeur.
En considérant le problème de la tricherie sous l'angle de la théorie cognitive et en essayant de comprendre la tricherie comme une réponse inappropriée à un environnement d'apprentissage qui ne fonctionnait pas pour les étudiants, il devient possible pour les membres du corps professoral de réagir plus efficacement à la malhonnêteté scolaire en modifiant l'environnement d'apprentissage qu'ils ont créé.
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Le passeur d’intégrité profitera de la planification de ses cours pour développer une culture d’intégrité. Il cherchera à identifier des moyens de susciter chez ses étudiants des comportements intègres dans les travaux et les examens en portant une attention particulière au choix et à l’élaboration des modalités d’évaluation et des méthodes pédagogiques et ce, afin d’avoir confiance de porter un jugement éclairé sur les apprentissages prévus dans les cours.