Septembre
Cellulaire
Mardi 5 septembre – Semaine 86
À l’heure où l’utilisation du cellulaire à l’école fait débat, intéressons-nous aux mots utilisés pour désigner le téléphone mobile. Au Québec, c’est l’expression téléphone cellulaire ou, par ellipse, cellulaire, qui sert à nommer cet objet courant de notre quotidien. Dans la langue familière, nous utilisons aussi la forme abrégée cell.
L’adjectif cellulaire utilisé dans téléphone cellulaire rappelle la structure du réseau téléphonique, puisque les signaux sont transmis d’une zone (ou cellule) à une autre par un système de relais. Ailleurs dans la francophonie, d’autres caractéristiques du téléphone mobile ont inspiré l’appellation de l’objet. En France par exemple, le mot portable (de téléphone portable) rappelle son caractère portatif.
Lorsque le téléphone cellulaire est doté de la capacité de transmettre des données informatiques ou multimédias, nous parlons au Québec de téléphone intelligent. En Europe francophone, l’usage retient surtout l’emprunt à l’anglais smartphone.
Consultez la description du mot (téléphone) cellulaire dans Usito.
Humidex
Lundi 11 septembre – Semaine 87
En période de temps chaud et humide, comme c’était le cas la semaine dernière, les bulletins météorologiques nous renseignent non seulement sur la température, mais aussi sur l’humidex. Il s’agit d’un indice qui exprime l’effet combiné de la chaleur et de l’humidité, celle-ci augmentant la sensation de chaleur.
L’indice humidex, dont la formule a été inventée au milieu des années 1960, est couramment utilisé au Québec et au Canada, mais inconnu ailleurs dans la francophonie. Emprunté à l’anglais canadien, humidex est un mot-valise formé par la fusion des mots humidity et index.
Parallèlement, nous utilisons au Québec l’expression refroidissement éolien lorsque la sensation du froid est renforcée par le vent. C’est dire qu’en matière de météo, la température mesurée en degrés Celsius ne dit pas tout.
Itinérant, itinérante
Lundi 18 septembre – Semaine 88
L’itinérance a bondi partout au Québec au cours des dernières années. La situation demande plus que jamais une intervention concertée pour trouver des solutions tangibles permettant de venir en aide aux personnes en situation itinérante.
Au sens de « personne vivant sans lieu d’habitation déterminé », le mot itinérant (et itinérante, le phénomène touchant de plus en plus de femmes) est un québécisme. Il est inconnu en France et dans la francophonie européenne, où l’on utilise plutôt les mots sans-abri (également utilisé au Québec) ou SDF (sans domicile fixe).
Seigneuresse
Lundi 25 septembre – Semaine 89
Le régime seigneurial a joué un rôle important dans le développement du territoire québécois jusqu’au milieu 19e siècle. Si les propriétaires des seigneuries étaient majoritairement des hommes, appelés seigneurs, quelques femmes ont néanmoins détenu le pouvoir seigneurial.
Ces femmes sont désignées au Québec par le nom de seigneuresse. Si ce mot est aussi utilisé pour désigner l’épouse d’un seigneur, il est attesté dès l’époque de la Nouvelle-France pour désigner des femmes détenant elles-mêmes la responsabilité d’une seigneurie. On trouve parmi elles des membres des communautés religieuses, mais aussi des nobles qui héritent de la seigneurie au décès de leur mari.
Comment nomme-t-on la personne qui obtient le droit d’exploiter une terre détenue par une seigneuresse ou un seigneur en échange d’une redevance ? La réponse dans Usito.