Février
Bissextile
Lundi 5 février 2024 – Semaine 106
En 2024, le mois de février comptera 29 jours au lieu de 28, une situation qui arrive tous les quatre ans. Nous sommes, autrement dit, dans une année bissextile. L’ajout d’une journée permet d’équilibrer le décalage entre le calendrier solaire et l’année calendaire habituelle de 365 jours.
L’adjectif bissextile n’apparaît jamais seul, mais est toujours utilisé en combinaison avec année. C’est un emprunt direct au latin bisextilis qui signifie littéralement « deux fois sixième ». En effet, à l’Antiquité, on redoublait (bis) le 24 février, soit le sixième jour (sextus) avant le 1er mars, pour ajouter un jour supplémentaire au calendrier plutôt que d’ajouter une journée à la fin du mois comme on le fait aujourd’hui.
Le mot garde donc des traces de l’ancienne façon de calculer les années bissextiles. Seriez-vous en mesure de vérifier à quelle période le mot bissextile apparaît en français? La réponse dans Usito.
Dragon
Lundi 12 février 2024 – Semaine 107
C'est le début du nouvel an lunaire, placé cette année sous le signe du dragon.
Le dragon est un animal légendaire de forme reptilienne qui est pourvu d'ailes et de griffes et qui a la capacité de cracher du feu. Cette créature est représentée à travers le temps dans de nombreuses cultures, où il incarne des réalités différentes.
Le dictionnaire Usito précise que la créature est un symbole important dans la culture chinoise. Si, en Occident, le dragon représente le mal, les cultures asiatiques associent au dragon la prospérité, la chance ou encore le pouvoir.
Le mot dragon est ancien en français et il remonte au tournant des 11e et 12e siècle. Il s'agit d'un emprunt au latin draco (qui a le sens de « serpent fabuleux »), lui-même pris au grec.
Béluga
Lundi 19 février 2024 – Semaine 108
Célébrée chaque 19 février, la Journée internationale de la baleine a pour but de sensibiliser le grand public à la protection des mammifères marins. Au Québec, le béluga (parfois écrit bélouga) est certainement un de nos mammifères marins les plus emblématiques. Ce cétacé des mers arctiques est présent dans le golfe et l’estuaire du Saint-Laurent et dans le Saguenay.
Le nom béluga est un emprunt à la langue russe et rappelle la couleur blanche de l’animal. On le reconnaît en effet à son corps blanc sans nageoire dorsale et à sa petite tête arrondie. Sa couleur est aussi à l’origine des synonymes baleine blanche et dauphin blanc parfois utilisés pour le désigner.
Autrefois, au Québec, le béluga était connu sous le nom de marsouin ou marsouin blanc. Les habitants de l’île aux Coudres, où la chasse au béluga a été beaucoup pratiquée, sont d’ailleurs encore surnommés Marsouins. Jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, la baleine blanche était chassée pour sa peau, sa chair et son gras. Les Autochtones pêchaient déjà cet animal dès l’an 200 dans la région de l’île Verte.
Asile
Lundi 26 février 2024 – Semaine 109
Le mot asile peut avoir plusieurs significations. Il désigne tout d’abord un lieu où l’on se met à l’abri ou encore, notamment dans le style littéraire, un lieu où l’on trouve le calme, la paix. Dans le domaine du droit, il se définit plus particulièrement comme la protection accordée par un État à des personnes réfugiées qui fuient leur pays parce qu’elles craignent pour leur sécurité.
Ces différents sens sont étroitement liés et ont en commun l’idée de refuge, de secours. Ce sémantisme rappelle les origines du mot français, qui remonte au latin asylum, lui-même emprunté au grec. En latin, le mot a le sens de « temple, lieu inviolable, refuge ».
À une certaine époque, on accueillait dans des établissements appelés asiles les enfants orphelins et les personnes souffrant de maladies mentales.