Avril

Connaissez-vous Louis Archambault, artiste montréalais né le 4 avril 1915? Connu surtout pour ses sculptures et céramiques, il cosignera en février 1948 le manifeste Prisme d'yeux qui embrasse une variété de tendances artistiques rompant avec la tradition. Il précède de quelques mois la parution de Refus global, dont l'orientation est encore plus radicale.

Nous nous inspirons de Louis Archambault pour lancer le mot de la semaine, sculpter. La graphie de ce verbe est intéressante à plusieurs égards. La lettre <p>, qui n'est pas prononcée, rappelle les origines latines du mot (sculpere), alors que la lettre <t> s'explique par un rapprochement fait avec le mot sculpteur (ou sculptor en latin).

Consultez l'article sculpter dans le dictionnaire Usito pour en découvrir la définition et les explications concernant ses origines.

Et admirez certaines œuvres de Louis Archambault dans la section « Collections » diffusée sur le site du Musée national des beaux-arts du Québec.

Le mot de la semaine est rose comme dans la Journée rose internationale qui sera soulignée le 13 avril prochain. L’initiative de porter du rose pour lutter contre l’intimidation remonte à 2007, lorsque des élèves d’une école secondaire de la Nouvelle-Écosse ont décidé de porter des t-shirts roses en soutien à un collègue de classe qui avait été victime de harcèlement homophobe. Depuis, la journée est devenue le symbole du soutien à la communauté LGBTQ+ et de la lutte contre la discrimination basée sur l’orientation sexuelle.

Vous avez l’intention de porter du rose mercredi prochain? Consultez l’article rose dans le dictionnaire Usito pour découvrir l’éventail d’expressions permettant de décrire les différentes teintes de cette couleur. Et vous y trouverez en prime la réponse à l’épineuse question de l’accord de rose comme adjectif.

Décédée le 18 avril 1763, Marie-Josephte Corriveau, que la tradition a retenue surtout sous le nom de « la Corriveau », est une des figures les plus emblématiques du folklore québécois. La Corriveau a été accusée, à tort semble-t-il, du meurtre de son deuxième mari et elle est morte au gibet. Par la suite, son corps a été exposé dans une cage en fer, pratique courante en Angleterre et implantée ici avec le Régime anglais. Retrouvée il y a quelques années à Salem, aux États-Unis, la cage de la Corriveau a été rapatriée au Québec en 2015 et fait aujourd'hui partie de la collection nationale du Musée de la civilisation à Québec.

La fin tragique de la Corriveau et le mystère entourant le décès de son mari sont à l’origine de plusieurs légendes qui alimentent encore la culture populaire et littéraire québécoise. La Corriveau apparaît ainsi dans de nombreux romans, contes et récits ou encore dans des chansons et des pièces de théâtre.

C’est pour cette raison que nous choisissons le mot légende comme mot de la semaine.

Le Démon blond n’est plus. Légende vivante du hockey, homme généreux et accessible, Guy Lafleur s’est éteint le 22 avril. Tout le Québec est en deuil et cherche à rendre hommage à ce sportif plus grand que nature.

Avec l’accord de la famille, le gouvernement organisera des funérailles nationales. Guy Lafleur aura ainsi droit à cette reconnaissance de la nation, comme Maurice Richard et Jean Béliveau avant lui.

Qui a droit à de tels hommages et quelle distinction existe-t-il entre des funérailles nationales et des funérailles d’État? Voyez la réponse dans Usito.