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Nouvelle parution

From Classical Liberalism to Neoliberalism

Photo : UdeS

La professeure Hélène Mayrand vient de publier un chapitre, intitulé «From Classical Liberalism to Neoliberalism», dans un ouvrage paru aux prestigieuses Presses de l’Université Cambridge.

Photo : Presses de l’Université Cambridge

L’ouvrage collectif s’inscrit dans un projet de recherche interdisciplinaire mené par des personnes chercheuses des quatre coins du globe afin de « situer la nature » dans le droit international. Alors que les crises environnementales se multiplient, le chapitre de la professeure Mayrand remet en question les raisons pour lesquelles le droit international de l’environnement peine à atteindre ses objectifs.

Pour ce faire, le chapitre propose une critique du développement du droit international de l’environnement, en montrant l’influence des idéologies du libéralisme classique, du providentialisme et du néolibéralisme sur des textes juridiques clés. Partageant les postulats des approches critiques du droit et appliquant une méthodologie s’inspirant de la critique des idéologies, il vise à déconstruire la compréhension occidentale dominante de l’évolution positive du droit international de l’environnement vers une meilleure protection de l’environnement.

Tout d'abord, le chapitre examine l'influence du libéralisme classique sur la conception de la nature en droit international avant la Seconde Guerre mondiale, notamment dans le contexte de la pêche. Ensuite, il se tourne vers les questions environnementales émergentes après la Seconde Guerre mondiale, lorsque le droit international s'est intéressé à la pollution marine. Au cours de cette période, le droit international a adopté une approche libérale-providentialiste des problèmes environnementaux, mais sans changer la conception libérale classique de la nature. Par la suite, le droit international de l'environnement en tant que branche distincte est apparu dans les années 1970. Cette nouvelle branche demeure ancrée dans les principes libéraux, mais est également influencée par le néolibéralisme, comme en témoignent ses principes généraux et son approche mercantile de problèmes tels que le changement climatique et la protection de la biodiversité. Le droit international de l'environnement n'ayant pas réussi à apporter des solutions aux problèmes pour lesquels il a été édicté, la conclusion appelle à une remise en question de ses principes fondateurs.


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