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Don testamentaire : un geste du cœur pour un coup de cœur littéraire

Yves et Michelle au travail.
Yves et Michelle au travail.
Photo : ©Camille Casavant, 1952

Marie-José Thériault fait preuve d’une générosité immense en s’engageant à ouvrir un fonds de bourses minimal de 25 000 $ qui se consacrera à encourager les études des œuvres de la famille Thériault en particulier, et de la littérature québécoise en général. Dans cette œuvre, on retrouve une multitude d’ouvrages rédigés par Marie-José et les membres de sa famille : romans, récits, contes, nouvelles, essais, chansons, œuvres dramatiques, textes journalistiques et plus encore.

Une générosité qui s’inscrit à travers les générations

Accorder de l’importance à la littérature est pour Marie-José une action naturelle qui s’est développée dès son tout jeune âge grâce à l’univers constamment créatif de son père, l’écrivain Yves Thériault (1915 – 1983), et de sa mère, la journaliste et écrivaine Michelle Thériault (1913 – 1995). Bien qu’elle ait exploré pendant plus de 10 ans les arts de la scène, Marie-José rejoint le milieu de l’écriture de ses parents, un domaine dans lequel la carrière de son père, plus particulièrement, et de l’histoire de l’édition québécoise ont évolué parallèlement.

Un geste du cœur pour un coup de cœur littéraire

Le fait qu’aucun membre de sa famille n’ait étudié à l’Université de Sherbrooke n’a pas empêché Marie-José de prévoir un don testamentaire pour l’UdeS. Selon elle, l’Université de Sherbrooke possède les ressources littéraires nécessaires afin d’accueillir son legs qui permettra ensuite de faire rayonner les œuvres de sa famille. « J’ai choisi l’Université de Sherbrooke parce qu’en plus des études littéraires, elle offre un certificat en Histoire du livre et de l’édition, explique Marie-José. Il m’a semblé que l’Université de Sherbrooke était la mieux placée pour étudier non seulement les œuvres en soi, mais, entre autres avenues, comment la production littéraire et l’édition québécoise ont pu s’influencer l’une l’autre, non seulement chez les Thériault – où, comme on le voit, cette association est très étroitement ressentie – mais chez d’autres écrivains, plus particulièrement entre 1940 et 1960. »

Effectivement, bien que l’objectif principal du fonds reste de promouvoir les œuvres de la Famille Thériault-Blanchet, la bourse pourra aussi être distribuée selon d’autres orientations advenant qu’aucun projet d’études ne réponde au critère premier. Parmi ses finalités, encourager les projets d’études de la communauté étudiante sur les relations, harmonieuses et conflictuelles, entre la famille Thériault et le monde de l’édition est pointé. Ensuite, le fonds de bourse pourra soutenir les recherches sur l’écriture radiophonique en général et participer au financement de la création d’un corpus d’éditions critiques, non seulement des œuvres « thériausiennes », mais de la littérature québécoise dans son ensemble.

Marie-José croit que l’immense production de textes radiophoniques de son défunt père stimulera l’approfondissement de ce domaine pouvant se rattacher tant aux communications qu’aux lettres. Finalement, elle espère que le fonds de bourses poussera aussi les recherches sur la propriété intellectuelle, une cause qu’elle et son frère Michel (1942 – 2000) ont beaucoup soutenue après le décès de leur père en 1983. Évidemment, Marie-José désire aussi que son don incite au rayonnement des femmes relativement à leur apport à la littérature et à l’édition québécoise, un univers qu’elle a également nourri par son parcours d’écrivaine, traductrice, chroniqueuse littéraire ainsi que directrice littéraire.


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