Présence et voix du spectre maternel dans Aurélien, Clara, Mademoiselle et le Lieutenant anglais
Isabelle Boisclair
Cet article propose une lecture selon laquelle la mère morte de Clara hante la nature pour mieux protéger sa fille. Un net schéma dichotomique structure l’œuvre, entre sécheresse rocailleuse et silencieuse d’une part, et nature volubile, sauvage et peuplée de multiples voix d’autre part. C’est de ce côté que se situe paradoxalement la morte, plus vivante alors que les vivants. Cette nature semble peuplée de forces qui animent littéralement Clara, l’incitant à écouter ses propres désirs, à s’affirmer comme sujet autonome.