Nouvelle publication | Sous la direction de Nicole Côté et Alina Ruta
Femmes en traduction, femmes et traduction
L’invitation lancée aux chercheuses et chercheurs pour ce numéro 18 des Cahiers Anne-Hébert intitulé « Femmes en traduction, femmes et traduction » portait sur les textes littéraires traduits de personnes qui s’identifient comme femmes, de femmes qui traduisent, mais aussi de personnes qui étudient les textes de femmes en traduction, particulièrement de femmes issues de minorités.
Le numéro invitait les analyses textuelles et intersectionnelles du travail de traduction. Il souhaitait aussi qu’on s’y interroge sur les écueils auxquels se heurtent les traductrices ou traducteurs qui tentent de rendre justice au contexte élargi du texte afin de tenir compte des relations de pouvoirs.
Il s’interrogeait par ailleurs sur les manières de rendre à la fois le texte, dans toute sa richesse sonore et rythmique, et le contexte élargi, politique, qui tiendrait compte des références aux questions de féminisme, de genre et de sexuation pour lesquelles se posent simultanément des questions de racisation, de classe sociale et de communautés interprétatives.
Avec la collaboration de Lori Saint-Martin, Chantal Ringuet, Audrey Loiselle, Ana Kancepolsky Teichmann, René Lemieux, Sarah Théberge, Vicky Bernard, Patricia Godbout, Rachel Lestage, Elise Benamer, Yves Favreau, Aude Laurent-de Chantal et Elena Ravera.
À propos des directrices de l'ouvrage
Nicole Côté enseigne la traduction et dirige des étudiants et étudiantes en traduction et en littérature canadienne comparée à l’Université de Sherbrooke. Elle a traduit plusieurs auteures et auteurs canadiens et a publié sur les littératures québécoise, franco-canadienne et anglo-canadienne, et sur le cinéma. Elle s’intéresse aux productions littéraires des femmes, des minorités (de sexe / genre, ethniques ou visibles) et s’intéresse particulièrement aux dystopies. Elle adore les contes. Elle fait partie des groupes, centres ou infrastructures de recherche EREQQ, REQEF, VERSUS, PRESE et Centre Anne-Hébert.
Arrivée au pays il y a bientôt douze ans, Alina Ruta s’est inscrite au baccalauréat en traduction professionnelle, puis à la maîtrise en littérature canadienne comparée, explorant le contexte de traduction et de publication en Roumanie du roman Kamouraska d’Anne Hébert. Elle rédige sa thèse sur And We Go On. A Memoir of the Great War, sur la question du spectre en traduction dans le cadre de son doctorat en littérature canadienne comparée à l’Université de Sherbrooke. Elle a assumé divers rôles au sein de plusieurs groupes de recherche, dont la transcription, la collation, le formatage et la révision en vue d’une prochaine publication de quatre tomes traitant de la correspondance de Louis Dantin avec les écrivains des années 1930. Toujours dans le cadre de ses tâches, elle a également assuré la révision du seul roman posthume de Dantin, réédité, et reprenant l’édition originale de 1951, sorti au printemps 2017. Outre sa pratique de traduction, elle collabore à la révision de traductions littéraires vers le roumain, de même que d’articles sur la littérature canadienne comparée pour la revue universitaire The Scattered Pelican, de l’Université Western Ontario.